Le belvédère
posté le 2015-04-14

Le belvédère du parc Solvay a été pensé et commandé par Ernest-John Solvay début des années 1960.
Il est précédé d'un impressionnant escalier comptant 160 marches de 6m de largeur et plusieurs paliers.
L'escalier repose sur un socle en béton de 40.000 kg et a une inclinaison de 30°. Quatre sphères encadrent le départ de cet escalier qui se situe à l'étang de la longue queue.
Pour la construction de l'escalier, 100 tonnes de béton ont été nécessaire pour la première volée (70 marches).
La construction de l'escalier a été effectuée par les ouvriers du domaine uniquement, sous les directives de Monsieur Debroux, chef-ouvrier et d'après les plans de Monsieur Semal. Les balustrades ont été effectuées par des ouvriers de La Hulpe en fer forgé.

Un soleil à 12 flammes choisi par Monsieur Solvay parmi plusieurs modèles en triplex, effectués par Monsieur Semal. Ensuite le modèle choisi a été coulé en cuivre puis doré à l'or fin.
La sous-toiture est faite en lamelé de 4cm ½ de largeur pour pouvoir donner une forme arrondie assez prononcée à la toiture qui est faite en ardoises en cuivre.
L'ensemble (charpente, sous-toiture et ardoises) avait été imaginé par Monsieur Semal. Sous le dôme, il y a une table en béton anciennement décorée d'un bouquet de 22 éléments végétaux.
L'escalier et le belvédère ont été terminés en 1963.

« La construction de l'escalier du belvédère, outre sa déclivité importante, recèle une subtilité intrinsèque à son orientation.
En effet, le belvédère est axé ouest/sud-ouest, ainsi que la première volée de l'escalier au départ de celui-ci, qui se trouve dans la même orientation.
Par contre la deuxième volée de l'escalier est décalée de 10 degrés par rapport à l'ensemble.
Cette différence qui n'est nullement le fruit du hasard, proviendrait de la volonté du concepteur de voir le même ace du château et du belvédère et ce sans les déformations induites par la perspective.
Les 10 degrés de différence corrigent les effets de la perspective de la vue du château.
Ainsi cette astuce technique a permis de rectifier les imperfections induites par l''œil humain. » (extrait de l'ouvrage « A la découverte du domaine Solvay », Editions Luc Pire, page 68)
Monsieur Ernest-John Solvay créa ainsi une perspective de plus dans son parc (voir ea. perspective vers l'obélisque), permettant de voir l'escalier du château et offrant une très jolie vue sur le château et l'étang de la longue queue à partir du Belvédère.
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